Laboratoire d’Astronomie Spatiale (1965 – 1995)

Dans le sillage de la création en 1961 du Centre National d’Etudes Spatiales (CNES), une petite équipe, le SASOM (Service d’Astronomie Spatiale de l’Observatoire de Marseille) (1963-1964) avait pris forme au sein de l’Observatoire de Marseille, autour de Georges Courtès et de Maurice Viton avec comme objectif d’effectuer des observations, depuis l’espace, de l’environnement terrestre et des étoiles. Elle fut la préfiguration du Laboratoire d’Astronomie Spatiale (LAS), lequel fut créé en 1965 par le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et dont Georges Courtès fut le premier directeur. Le LAS était à l’origine une unité propre du CNRS bénéficiant d’un fort soutien du CNES. Devenu au 1er janvier 2000 le Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM), le LAS avait pour mission de profiter de toutes les nouvelles possibilités offertes par les technologies spatiales pour étudier le rayonnement ultraviolet des étoiles, invisible depuis le sol car absorbé par l’atmosphère terrestre. Le LAS conçut ainsi des instruments d’observation, embarqués d’abord sur des pointes de fusées-sondes et sur des nacelles de ballons stratosphériques, puis sur des satellites et enfin des stations spatiales habitées. Au départ, la conception et la réalisation des instruments étaient assurées intégralement par les équipes techniques et scientifiques du LAS. Puis, au fil des ans, suite à l’évolution des agences spatiales et au renforcement des collaborations internationales, le LAS s’impliqua dans de grands programmes internationaux. Ainsi, il a participé à la réalisation d’instruments d’observation de plus en plus complexes, dans le cadre de projets de la NASA (National Aeronautics and Space Administration), de l’ESA (Agence Spatiale Européenne), et de l’agence spatiale soviétique.
Avec les opportunités offertes par ces nouveaux programmes, les thématiques scientifiques étudiées par les chercheurs du LAS se sont diversifiées et à l’étude des rayonnements stellaires ultraviolets se sont ajoutés l’étude des rayonnements infrarouges ainsi que divers programmes concernant la physique solaire, les petits corps du système solaire, la sismologie stellaire, les planètes extrasolaires, la cosmologie, etc.
Le LAS, à ses débuts (1965), fut hébergé dans une aile des bâtiments de la Faculté des Sciences de Saint Jérôme de Marseille : l’atelier de mécanique était situé au rez-de-chaussée et, à l’étage, se trouvaient tous les autres services techniques, la bibliothèque, une salle de réunion et des bureaux. Au début de l’année 1967, un bâtiment neuf, spécialement conçu pour ses activités, accueillit le LAS sur un terrain acheté par le CNES à la traverse du Siphon (devenue allée Peiresc) située entre les quartiers des Olives et des Trois Lucs à Marseille (12ème).